La bienveillance en stage
Qu'est ce qu'être bienveillant en stage ?
Définition
« Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui. »
ou
« La bienveillance est la disposition affective d’une volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui. Le terme est calqué sur le latin « bénévolens » qui par la suite a donné le doublé lexical bénévolence/bienveillance »
Cadre
- Poser un cadre sécurisant : clair, chacun sait ce qu’on attend de lui, ce qui peut être sanctionné, ce qui permet la validation, le déroulement est présenté et les repères permettant de savoir comment se positionner soi-même sont expliqués. Tout se joue (quasiment) sur l’accueil.
- En plus des critères validations, Il y a le non négociable, c'est un autre cadre par rapport au vivre ensemble
- On est garant du vivre ensemble en tant qu’équipe
- Le temps où on pose le cadre, dans l’équipe, avec les stagiaires
- C'est comme les conseils, installer un véritable conseil c’est dur
observation recul confiance
- Attention au « ça va de soi » qui fini par créer des non-dits
- Il est important de savoir se dire les choses entre nous (formateurs, stagiaires)
- D'être honnête envers soi et les autres.
- Il faut poser des outils pour ça
- Penser à différencier les personnes et ce qu'elles font, « prendre en compte l’affect » en mettant un cadre adapté sur le stage et favoriser « les liens personnels » qui peuvent s’établir entre les gens.
- On doit être attentif et agir en fonction de ce qu’on voit en face.
- Donc il faut comprendre les besoins des gens, observer et prendre le temps de les connaître, puis de voir en équipe
- Faire confiance dans la capacité des gens à grandir.
Attitude
- Attention au déroulement de l’analyse qui peut être dévalorisant.
- Sur toute analyse d’animation, on peut faire émerger positif et négatif.
- On doit faire comprendre qu’on critique une animation et pas des personnes. L'équipe de formation peut aussi faire la première animation et la critiquer pour montrer le fonctionnement
- Il faut travailler sur comment on analyse. Poser un cadre avec les stagiaires.
- Ce qu’on fait avec les stagiaires fait le parallèle avec ce qu’ils feront sur le séjour avec les enfants.
- Il faut faire attention à la répartition des rôles dans les équipes pour sécurisation des formateurs/trices. Par exemple les positions à table.
Prise de risque
- Rappeler que la prise de risque fait parti de l’animation mais qu'il n'y a pas de mise en danger volontaire.
- il faut rappeler l'objectif de l’équipe de formation qui est de faire progresser (en opposition avec « on est là pour t’apprendre la vie »).
- On doit donner les moyens de se former, d'acquérir des connaissances, d'émanciper plutôt que de formater
Progresser
- Faire progresser le stagiaire veut un peu tout dire. L'objectif ne serait pas de faire progresser mais de poser un cadre pour que les stagiaires fassent leur propre choix. Poser que l’objectif n’est pas d'arriver à terme de façon forcée mais plutôt de les accompagner dans le choix
- La pression de la peur de l’échec peut amener à ne pas s’engager dans des pratiques plus éducatives. La discussion sur l’échec permet de se rendre compte que prendre des initiatives fait progresser (C'est même écrit dans les critères de validation : il n'est pas obligé que les animations soient réussies)
- Peut-être que donner le choix de faire (prendre des risques ) ou pas peut permettre que stagiaire le fasse de lui-même.
- Agir avec eux en fonction de leurs affects, être assez flexible. Certains ont besoin d’être poussés, d’autres d’être autonome.
- Ce n'est pas en opposition si l'on dit qu’on peut sortir de la zone de confort sans pression de la sanction affective (tu vas nous décevoir).
Cohésion accords désaccords dans l'équipe
- La prise de recul peut permettre les désaccords… les stages BAFA sont très court donc cela peut être compliqué pour certains
- Dire qu’on peut remettre en question ce que dit, ce qu’apporte l’équipe.
- Dans la préparation de stage, ce point doit être discuté en l'équipe
- La bienveillance consiste à dire : « on a le droit de pas être d’accord », mais la forme doit être basée sur le respect
Y a-t-il une limite à la bienveillance ? Quels peuvent en être les travers ? Jusqu’où peut-on aller au-delà de la bienveillance
Oui
Le terme est bien trop subjectif comme concept. Chacun à son idée sur la question car « bien pour soi-même ». Dérives possibles. Peut-on savoir ce qui est bien pour les autres ? Puis, mal interprété car croyance que c’est « ne pas dire de chose négative ». Donc, platitude totale et même pression pour ne jamais se renvoyer de choses donc non-dits et conflits internes.
Non
Faire la différence entre affect et factuel donc ne jamais mettre en cause/attaquer une personne mais rester sur les actions et pouvoir renvoyer du négatif sur les actes. Mais ambiguïté du terme.
Débat
- Donc il faudrait mener une séquence « bienveillance » en début de stage plutôt qu'une plaquette avec « stage bienveillant ».
- Il vaut mieux mettre en place un cadre bienveillant plutôt que parler de théorie
- On doit pointer le fait qu’on est pas obligé de s’aimer. Par contre, le respect de chacun est indispensable au vivre ensemble.
- Il y a des gens qui ne bougeront pas. Donc, une certaine forme de violence peut être nécessaire pour faire bouger.
Mettre un « coup de pied au cul » à quelqu’un peut être bienveillant. A partir du moment où ce n’est pas pulsionnel mais réfléchi en terme pédagogique, que ce n’est pas par animosité.
- Il y a des abus possible dans le fait de pousser quelqu’un à avancer. Mais la question est : qu’est-ce qui se joue en tant qu’enjeu personnel ?
- La décision d’équipe est importante car elle limite ça.
- Oui mais la décision d’équipe n’est pas une garantie absolue
- On peut laisser la personne choisir
- Il faut adapter la forme à la personne que l’on a en face. Il y a des moments et des façons de faire