Observation de la parole au Congrès 2016
Pour la 2ème année consécutive, une équipe de vaillants et vaillantes s'est lancée dans l'observation de la parole au congrès de Midi-Py. L'équipe s'est étoffée (avec Fanny, Flo, Lise, Clo, Ninon, Maud et ?), ce qui nous a permis d'observer la quasi-totalité du congrès, sauf les temps animés en petits groupes.
Pour rappel, les résultats de 2015 sont ici.
Alors 2016? En synthèse :
Les grandes lignes: 1. Les femmes ont parlé 40 % du temps, et représenté 43 % des interventions : la situation s'est dégradée par rapport à l'an dernier. On observe que la parole des femmes est particulièrement faible (<30%) sur les sujets financiers (2 % et 12%) et sur le temps national (27%), sujets par ailleurs portés par des hommes. La parole des hommes est particulièrement faible sur deux temps portés par des femmes : l'introduction du congrès (10%) et la présentation sur l'évolution du PAR (14%). Globalement, le fait qu'un sujet soit porté par une femme conduit plutôt à un temps de parole des femmes plus important (ce qui est logique du fait du temps de présentation). Pour autant bien que beaucoup de temps aient été porté par des femmes, cela n'a pas permis un équilibre général des temps de parole.
2. Les non élu-e-s (ou simples militants), parmi lesquels on comptait les délégué-e-s à l'AG n'ayant pas d'autres fonctions électives, ont parlé 40 % du temps, et représenté 39 % des interventions. Ces chiffres restent globalement déséquilibrés mais sont plutôt en progression par rapport à l'an dernier. Comme l'an dernier, le temps sur les motions fait partie de ceux où la parole entre les élu-e-s et les non élu-e-s est équilibrée. A noter aussi le 1er temps sur les orientations (temps animé), qui a laissé plus de place à la parole des non élu-e-s.
3. En croisant les deux variables, on obtient : les femmes élues parlent 24% du temps, les hommes élus 35%, les femmes non élues 15% et les hommes non élus 25%. Autrement dit, les 10 points d'écart entre hommes et femmes se retrouvent qu'ils soient élu-e-s ou non. Sans surprise, la catégorie qui parle le moins est celle qui porte une double "domination": femme et non-élue. L'écart entre les femmes non-élues et les hommes élus est de 1h14 de temps de parole, sur un total de 6h09. Il faut également noter que les hommes non-élus parlent globalement autant que les femmes élues (25% du temps.).
Bilan subjectif: ça n'est pas catastrophique, mais on pourrait clairement s'améliorer. On se dégrade sur la prise de parole des femmes; mais on s'améliore un peu sur celles des "simples militants". Certains temps et certaines manières d'animer sont davantage propice à la prise de parole de celles t ceux qui n'ont pas de mandat électif.
Les résultats complets sont disponibles ici