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emplacement: Pyloufas / 3Pi-Janvier-2014 / témoignages

LA JOURNEE DE LA MEMOIRE DU SCOUTISME LAÏQUE

Les EEDF et l’AHSL (association pour l’histoire du scoutisme laïque) se sont associés pour organiser le 30 novembre dernier à PARIS, une journée consacrée à rappeler ce que furent le comportement et l’action du scoutisme laïque des EDF et de la FFE ( Fédération française des Eclaireuses) dans la résistance à l’occupation allemande nazie et au régime français de Vichy. (1940 à 1944).

Pourquoi une telle journée ?

Un intérêt renaissant ou renouvelé des adolescents et des jeunes adultes du mouvement pour l’histoire de notre scoutisme laïque. L’importance d’une communication cohérente et renforcée sur les principes et les valeurs du scoutisme laïque après les manifestations du « Centenaire », l’apparition de nouvelles formes de réhabilitation d’un scoutisme dit « authentique » et la résurgence d’analyses et de commentaires sur l’engagement du Scoutisme au service de la politique jeunesse de Vichy et de la Collaboration.

Valoriser le scoutisme laïque d’aujourd’hui en faisant usage du « travail de mémoire » pour faire découvrir ou redécouvrir ses principes et valeurs et les efforts de mise en cohérence accomplis au contact des évènements historiques et des enjeux de société. L’idée de « journée de la mémoire »du scoutisme laïque est née d’un besoin d’éclairer l’histoire des EDF et FFE- Neutre durant la période 1940.1944 et de valoriser les engagements méconnus de centaines de cadres et routiers dans la Résistance et au service des populations civiles.

Par rapport aux manifestations du Centenaire et aux expériences locales de plusieurs villes, c’est une étape nouvelle car pour la première fois est utilisé le concept de « Mémoire » ( et non plus seulement d’histoire), ce qui induit une référence aux notions de « Devoir de Mémoire » et de « pédagogie »  de la mémoire. Citation des statuts de l’ « Amicale du camp de MAUTHAUSEN » : maintenir à l’esprit de tous les Français et Françaises les actes de barbarie … et empêcher par … ce rayonnement le retour des conditions politiques et sociales qui ont permis l’instauration des régimes partisans de ces méthodes d’autorité.

Cette journée a permis :

de faire découvrir la place et l’engagement réels du scoutisme laïque (EDF et FFE-N) dans la période 1940-1944. d’assumer la maîtrise de notre passé et de notre histoire de manière autonome et responsable d’être en capacité de répondre aux recherches d’interlocuteurs extérieurs tant institutionnels que particuliers (chercheurs, enseignants, étudiants) permettre à des publics élargis, c'est-à-dire des acteurs du scoutisme laïque de toutes générations jusqu’à nos interlocuteurs institutionnels en passant par les historiens, enseignants, professionnels de l’action sociale, étudiants et lycéens de découvrir ou d’améliorer leur connaissance de notre tradition propre dans le Scoutisme Français et de mesurer notre attachement à l’esprit civique et à l’apprentissage de la citoyenneté par les méthodes et outils du scoutisme.

On constate aisément que : le Scoutisme dans la période 1940-1944 devient un sujet d’étude visible et a vocation à devenir plus sensible à l’avenir en raison de l’accroissement du nombre de lieux de mémoires et de la dispersion des centres d’étude, de recherche et de conservation de la mémoire des engagements individuels et collectifs. des erreurs manifestes d’approche historique sont relevées régulièrement dans des exposés ou conférences portant sur la place et le rôle du Scoutisme laïque vis-à-vis de la politique « jeunesse » du Gouvernement de Vichy.. des confusions s’installent dans le « paysage mémorial » ( exemple du Mémorial du Camp des Miles ».

Aussi ce type de journée peut-il ainsi devenir un outil pédagogique de plus pour intégrer l’histoire du premier centenaire des EEDF dans la démarche éducative en vue de former des jeunes autonomes, responsables et épanouis, conscients des problèmes sociaux et soucieux de les résoudre.

Un tel outil peut devenir un moyen de rayonnement vers les jeunes, les enseignants et notamment les historiens, les étudiants et lycéens, les milieux de l’ Education Populaire, les administrations et les fondations de la Résistance et de la Déportation qui ont vocation de développer institutionnellement le « Devoir de Mémoire »

Michel Frances, Secrétaire de l’AHSL.

Poscriptum : J’invite tous les membres de l’association EEDF de Midipy (surtout Ainés, Respons et JAE) à aller visiter le Musée départemental de la Résistance et de la Déportation qui se trouve à Toulouse, 52 allée des demoiselles, Tél : 05.61.14.80.40.Entrée gratuite. Vous pourrez y découvrir les témoignages des actions et comportements de certains de nos anciens EDF, EEDF ou FFE de la région dont certains sont encore en vie ayant pu échapper aux exterminations en vigueur à l’époque.

EedfMidipy: Pyloufas/3Pi-Janvier-2014/témoignages (dernière édition le 2014-01-04 18:40:11 par janice)