Note de l'auteure : Cet article pourrait être lu comme une réponse à l'article de Faune dans le dernier Routes Nouvelles (p.17). Mais ce serait trop dommage (d'hommage ?) que d'en faire une telle lecture réductrice. Mon parcours de dressage politique
- ou comment former de « bons votants »
Vous en conviendrez aisément, dans la vie, il y a des gens méchants. Par définition, un méchant n'est pas gentil et un gentil n'est pas méchant. Jusque là, pas de désaccord entre nous, n'est-ce pas ? Bien. Dans la vie, il y a aussi des bons et des mauvais votants. Les bons votants votent utile (et agréable?), les mauvais ne votent pas ou mal. Mais ne soyons pas réducteurs ! Les mauvais votants ne sont pas tous des gens méchants (ouf, première nuance). Certain-e-s n'ont simplement pas eu (assez) accès à un dressage politique digne de ce nom, et ce malgré la lutte inlassable des bons votants en faveur d'une égalité de traitement sur tout le territoire. En effet, ce n'est pas faute de tout mettre en œuvre pour que, dès le plus jeune âge, les enfants comprennent qui ils doivent être et ce qu'ils doivent faire (c'est-à-dire, en gros, baver sur le brillant futur qui leur est promis).
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extrait du sujet du bac de Sciences Économiques et Sociales - session 2014
- Je dirais même qu'il est dangereux de laisser le droit de vote (et de parole) à des gens qui refusent de voir l'évidence, trompés par un désir irrationnel de se démarquer, de faire des choix différents (l'ego, sans doute). Nous avons besoin de « futurs politiciens » raisonnables, qui soient en mesure d'expliquer - en toute objectivité, chiffres à l'appui - qu'il est impensable de changer quoi que ce soit puisque tout ce qui se fait est dicté par l'indiscutable rigueur de la nécessité, mais que le changement, c'est maintenant. Dès lors, et au vu de l'important coût budgétaire d'un dressage de qualité pour tous, il semble plus opportun de supprimer carrément le droit de vote, et avec lui les mauvais votants.
Signé : une militante qui vient de clac-ker toute sa perpline